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UN JARDIN COMMUNAL

Dernière mise à jour : 12 janv. 2021




Un jardin partagé pourquoi faire :


Un jardin partagé est un jardin conçu, construit et cultivé collectivement par les habitants d’un quartier ou d’un village.

Un jardin partagé est une incarnation vivante de l’intérêt général. Il prend tout son sens parce qu’il répond aux attentes et aux besoins des habitants d’un lieu.


Les habitants jardiniers réunis en association gèrent le jardin au quotidien et prennent les décisions importantes collectivement. En ce sens, chaque projet est unique par son aménagement et son fonctionnement.


Le jardin communal se cultive sur des valeurs de solidarité, de convivialité, de lien et de partage entre les générations et les cultures. Le jardin devient alors un lieu d’échange, de tolérance et de démocratie.

Produire ensemble des légumes, des fleurs, des fruits, des aromatiques, des plantes médicinales, leur donne une saveur particulière, c’est une ressource bien utile en ces temps de crise.


L’épidémie du Covid 19 nous a rappelé notre dépendance à un système fragile qui peut se gripper à tout moment et s’arrêter.


Notre résilience future, si elle veut suivre la voie du développement durable et de la transition énergétique, doit passer obligatoirement par la réappropriation de notre production en circuit court et de nouveaux modes de consommation.


Le jardin communal renoue avec la qualité de vie. Cette démarche bienveillante nous reconnecte avec notre environnement et des valeurs saines.





Un jardin projet de diversité collective :


Le jardin communal contribue à l’émulation collective par la diversité des projets en liens.

Que ce soit des liens écologiques, sociaux, culturels, éducatifs, artistiques, paysagers, thérapeutiques, etc., ils peuvent être valorisés au mieux par les atouts du jardin.


La diversité des publics et des usagers favorise la rencontre, les échanges, l’entraide : la mixité sociale, culturelle et intergénérationnelle.


La concertation est la base indispensable de tout projet de jardin communal.

Elle doit impliquer les habitants, les futurs usagers et les intervenants sociaux, les élus, les techniciens municipaux, et les associations.

Cette concertation doit s’attacher à faire ressortir la diversité et l’évolution des besoins, y compris ceux des enfants, des plus démunis et des moins intégrés culturellement, et éviter le clé en main et le pré-pensé pour ne pas tomber dans le formalisme et oublier des personnes au passage.


L’aménagement doit intégrer le besoin et le mode de vie des jardiniers. Il doit leur permettre de s’approprier les spécificités du jardin et de faciliter le fonctionnement au long court du projet.


La souplesse et l’adaptabilité du projet sont les garanties de la pérennisation du jardin. Le jardin doit être en cohérence avec le contexte social, culturel, environnemental, économique et éducatif.



Une qualité de vie à retrouver dans le jardin :


Dans la mise en œuvre des projets de jardins, quelles que soient leurs formes, il faut s’engager à promouvoir :

La gestion participative avec l’organisation d’échanges entre les acteurs du jardin.

Il faut prendre en compte les souhaits, désirs et contraintes, s’efforcer de faire place à la diversité des points de vue.

Les règles d’accès et de fonctionnement sont définies collectivement.



Pour bien fonctionner voici quelques principes dans la mise en œuvre :


Il faut de l’animation car elle permet la pérennisation et l’évolution du projet de jardin.


Elle est assurée par des personnes reconnues, attentives à écouter la parole de tous et capables de comprendre et de guider les pratiques de chacun.


Une association avec des bénévoles et des missions d’accompagnement diversifiées permettent de faire vivre le jardin.


Ainsi l’animation du jardin peut initier à différentes thématiques propres à son activité comme par exemple :


Le jardin découverte du vivant :


Selon le public visé lors de ces ateliers, les sujets seront traités différemment, car entre un enfant et un sénior les attentes ne seront pas les mêmes.


La pratique de cette activité au grand air pourra être complétée, le cas échéant, par une partie théorique qui pourra être dispensée dans une salle suivant la saison.


Pour exemple d’atelier on pourrait citer :

- La connaissance de la flore : les différentes variétés de plantes (fruits, fleurs, aromates, légumes, adventices). Comment les faire pousser, leur reproduction, les graines, la germination, les plantules, les bulbes, les différentes strates herbacées, la photosynthèse des plantes.

- La fabrication d’herbier, apprendre à conserver les plantes, à les faire sécher, à les inventorier.

- L’observation de la biodiversité du jardin : la faune, la vie du sol, les cycles écosytémiques, le cycle de l’eau, la fabrication d’un hôtel à insecte, d’un nichoir à oiseau, les polinisateurs.

- L’art et le jardin, la permaculture, le land art.



Le jardin alimentaire partagé :


C’est retrouver un lien social, permettre à des habitants d’horizons différents de se rencontrer, de partager un travail et une production.

C’est retrouver des valeurs saines et communautaires, autour d’une activité intergénérationnelle de qualité, autant manuelle que spirituelle.


Les ateliers alimentaires s’inscrivent avant tout dans la simplicité de la démarche de produire une récolte issue du travail de la terre et de pouvoir se nourrir soi et son prochain dans l’échange et le partage bienveillants.


C’est une volonté de bénéficier de produits frais qui garantissent un apport de nutriments de qualité, vitamines, sels minéraux, oligoéléments. C’est permettre de varier l’alimentation du quotidien, réapprendre à manger de saison. C’est découvrir des aromates inconnus, des légumes oubliés.


C’est réaliser des recettes en fonction du jardin : soupe de potiron, gâteau de carotte. C’est apprendre des techniques de conservation : la fermentation, confiture, compote. C’est sensibiliser à l’anti gaspillage en proposant des recettes zéro déchet.



Le jardin officinal :


C’est apprendre à faire pousser et à utiliser des plantes officinales pour soulager les maux du quotidien : migraine, transit, sommeil, humeur, énergie. Découvrir les méthodologies et les préparations : ongan, infusion, sirop, tisane, les recettes de grands-mères.


Le jardin compostage :


C’est se réapproprier les cycles du vivant, renouer avec la biodégradation et les faunes de décomposeurs, réduire les déchets organiques de la poubelle. Utiliser le compost mature dans sa réintroduction au jardin, comprendre et valoriser ses déchets en paillage par exemple. C’est la fabrication d’un composteur, d’une lasagne, de lombricompostage.



Le jardin grainothèque :


C’est collectionner des graines, conserver et sélectionner des variétés adaptées au secteur géographique. Participer à la conservation des graines anciennes et du patrimoine de notre vivant.


Le jardin histoire :


Des premiers grains de blés semés en Mésopotamie il y a dix mille ans, aux jardins monastiques du Moyen Age, en passant par la monoculture actuelle, des outils à la conception, les formes du jardin et la pratique ont bien évoluée. Cet atelier se prête à la redécouverte des modes de culture et des techniques anciennes.



Le jardin spirituel :


Atelier de cheminement visant à favoriser une reconnexion de l’esprit à la nature. Des échanges sur le rapport à la vie, son rapport aux autres, le partage, le consumérisme et l’environnement. Le jardin peut être aussi un lieu de méditation.



Le jardin est un bon moyen de réconcilier respectueusement les habitants avec l’environnement :


Il amène à la mise en œuvre de modes de gestion et de pratiques culturales favorisant la biodiversité, respectueuses du vivant, intégrant une gestion écologique des cycles naturels, de l’eau et des déchets.


L’intégration du jardin dans l’esprit collectif de la commune est facilitée par son côté esthétique et attractif :

En effet, le fleurissement, l’évolution saisonnière et paysagère du jardin, crée une dynamique qui révèle sa beauté sous différents aspects et suscite toujours un nouvel engouement.


Le jardin porte des valeurs communes de partage, de créativité, de solidarité, d’entraide devant les difficultés, de liens retrouvés avec le monde du vivant, de respect de notre environnement…


En cultivant la terre, ce sont les solidarités nouvelles, les échanges, l’épanouissement personnel, le respect du monde vivant, le bien-être que l’on irrigue, que l’on amende comme le terroir d’un nouveau développement humain et durable.


Le jardin s’incarne dans l’intelligence plus souriante du partage, des tentatives nouvelles, du développement des idées neuves. Il participe en cela à donner le goût du mieux-vivre que nous voulons pour demain.



Un jardin pour qui ?


Un jardin est fait pour tous, pas besoin de savoir jardiner pour en faire partie, le jardinage s’apprend par l’échange avec des jardiniers plus expérimentés, cela permet de tisser des liens.


Les membres du jardin doivent y cultiver le respect du vivant en prohibant l’usage des pesticides et en encourageant les jardiniers à expérimenter des techniques de paillage, de compost, des plantations d’engrais verts…


Les jardins partagés sont de petites oasis de verdure situées généralement au plus près de l’habitat où l’on peut se rendre à pied depuis son domicile. Ils constituent des équipements de quartier qui profitent au plus grand nombre et pas seulement à ceux qui y jardinent.


Ainsi chacun peut devenir membre d’un jardin partagé simplement pour le plaisir de s’y promener et d’y flâner à loisir ou pour participer à un projet de quartier…

Le grand public est invité à y entrer lorsqu’un membre de l’association est présent et à l’occasion des nombreuses animations qui y sont organisées tels que des repas de quartier, des spectacles, des trocs de plantes…



Comment faire ce jardin communal ?


Adapter le jardinage aux capacités des jardiniers pour qu’il soit ergonomique et praticable par tout un chacun.


Les vertus thérapeutiques du jardin sont nombreuses, pour être qualitative, pour que le jardinage reste un plaisir, il est important que le jardin soit structurellement adapté à tous.

Il vaut mieux aménager le jardin en fonction des capacités de tous pour faciliter la mixité générationnelle. Les espaces à entretenir ou à cultiver doivent être dans des dimensions adaptées.


Il faut créer des espaces délimités : des parterres de fleurs, des petits carrés de potagers. L’agencement raisonné du jardin permet de fixer des objectifs, des étapes qui structurent l’activité de jardinage. C’est aussi un moyen de donner du caractère, une identité au jardin et de faciliter son entretien.


Si des personnes ont des difficultés pour se baisser, il existe des contenants plus hauts comme des jardinières sur pieds pour jardiner à bonne hauteur. Il est également possible de choisir des plantes faciles à entretenir, comme des couvre-sol, des vivaces, ou des petits arbres comme le lilas des Indes, qui offre un beau jardin avec peu d’entretien.


Ce projet peut bénéficier de dons et de subventions à tous les niveaux s’il est monté en association.


Nous avons une association environnementale et nous pouvons vous accompagner sur ce projet de jardin, de la recherche de subventions à la construction du jardin et à son entretien de façon bénévole.


Bien sûr la dimension du jardin dépendra de la capacité des habitants à créer une activité de jardinage et du nombre de jardiniers actifs qui voudront s’investir dans sa conception ou seulement dans son entretien.


Un jardin dont la surface est comprise entre 20 et 50m² permet de s’initier à la culture potagère et florale. Simple à organiser, il peut être installé partout.


Pour commencer dans un jardin, il faut suivre un parcours qui commence par plusieurs ateliers de groupe et des réunions :


La première réunion consiste à une présentation aux habitants qui souhaitent participer à cette activité jardinage. Cela permet de faire connaissance, de parler de leurs attentes, de leur histoire, de créer un lien et de présenter l’association.


Ensuite, il faut imaginer le jardin, c’est le temps de partager sa vision du jardin, au travers d’ateliers collectifs, où chacun présente ses envies, son imaginaire du jardin, ce qu’il voudrait y voir pousser, nuage d’idées, partage de connaissances.


Le troisième atelier concerne la mise en application des désirs de chacun par un atelier de dessin et de conception du jardin. Plusieurs formes sont proposées, avec des thématiques spécifiques. C’est l’élaboration du jardin futur. La forme et le contenu.


La réunion suivante présente le projet de jardin avec un dessin et une liste des végétaux et du matériel retenus pour sa construction. C’est la budgétisation.


On fixera aussi un calendrier pour les travaux du jardin, la fabrication des bacs, des clôtures, des allées s’il y a lieu, la mise en terre, la plantation des plants et des graines. Des dates pour se repérer dans le temps.


D’autres réunions serons fixées au rythme de convenance des habitants pour parler des usages du jardin et faire une charte qui sera validée par tous.


Comme par exemple :

Ce projet de jardin se doit d’être conforme à la philosophie du développement durable et de l’agriculture biologique. La pratique sera naturelle et mécanique sans produit chimique.


Il sera réalisé par les habitants, encadré par des jardiniers expérimentés que l’on nommera guide de jardin et qui tiendront une permanence quelques heures par semaine.


L’objectif est de déployer l’énergie nécessaire en accord avec les principes du développement durable comme la permaculture qui permet à un jardin de s’auto entretenir.


Ce jardin est un lieu de partage, il favorise l’autonomie alimentaire, la solidarité, la convivialité et permet d’apprendre à faire pousser.


Il est recommandé de cueillir à maturité les fruits du jardin, mais il est déconseillé d’arracher les plants sans le consentement d’un guide du jardin…etc.…etc.





Que faut-il pour faire ce jardin et combien cela peut coûter ?


Pour la fabrication de ce jardin, nous pourrions délimiter un espace de quelques mètres carré pour démarrer.


On peut installer un bac de culture ou deux bacs, ou trois bacs, en bois ou en pvc, un coffre de jardin pour les outils et le tour est joué.





On peut aussi délimiter un espace en pleine terre :


Par exemple un jardin de 4m par 10m, soit un total de 40m².

Pour bienfaire et délimiter cette espace, il faudrait installer une clôture composé d’un portillon, de poteaux.

La main d’œuvre serait gratuite puisque ce serait nous les jardiniers sur une base de volontariat comme un chantier participatif. Pour la construction du jardin, il faut compter 2 jours à 5 personnes.

Il faut un point d’eau pour pouvoir arroser le jardin, et remplir les arrosoirs, une armoire de jardin pour ranger tous cela, un bac de compostage pour recycler tous les biodéchets, des bacs de culture et du terreau.

Il faut des outils pour travailler la terre : un râteau, une binette, du cordeau, des arrosoirs, une houe.


Soit un budget total pour cet exemple de jardin de :

Voici en image pour 8 carrés de culture potagère dans le jardin sous forme rectangulaire:



Voici un autre jardin, un modèle octogonal avec 7 bacs de culture et 3 bancs :



Qui va participer à ce jardin ?


Toutes les bonnes volontés qui voudront jardiner. Une dizaine de personnes suffisent pour entretenir le jardin.


Une fois le jardin construit, chaque étape de la vie du jardin peut être déclinée par l’association dans une animation particulière en lien avec la vie du jardin selon la fréquence que les jardiniers souhaiteront.


Où réaliser ce jardin ?


Avons-nous un terrain à disposition pour faire ce jardin?

Il faut que la parcelle soit accessible facilement à tous.

Il faut un point d’eau à proximité.

Il faut du soleil et de l’ombre aussi pour se reposer.


Quand le projet va-t-il démarrer ?


Dès que nous aurons l’accord du propriétaire du terrain sous forme de contrat de mission pour le projet et que nous aurons réunis les fonds nécessaires.


Pour les projets sur terrains communaux, dès qu’un accord de la Mairie du lieu concerné aura été donné pour l’exploitation du terrain.


Une fois que l’ensemble des réunions préliminaires et le budget est arrêté, il faut réunir le financement pour acheter le matériel nécessaire.


Ensuite, le jour J de démarrage du chantier, on commencera par défricher le terrain si besoin, puis on commencera l’implantation de la clôture si nécessaire, et après la construction des bacs de culture.



Que va-t-on planter dans ce jardin ?


Dans les premiers temps pour démarrer il faut planter ce qui est facile, il faut se limiter aux légumes qui poussent vite et prennent peu de place comme les radis, les salades et les aromatiques, ainsi que des plantes officinales.


Quelques pieds de tomates, des haricots grimpants semés en carré pourront y prendre place, des courges, des framboises, des fèves, des poivrons, des citrouilles, des concombres et des fleurs.


Ce projet de jardin est un projet de vie, c’est une activité occupationnelle aux multiples avantages et qui fait l’unanimité.


Son coût économiquement bas est très avantageux au regard de l’engouement et de l’image très positive qu’il renvoie aux habitants de la commune.


Exemple de projet en cours au niveau du passage de Touty :



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