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LE COMPOSTAGE


Aujourd’hui le compostage est un acte citoyen qui fait du bien. Composter c’est se reconnecter à la Terre et s’inscrire dans un cycle naturel. Son impact est social, environnemental et économique. C’est une solution simple, douce et efficace de réduction des déchets et de soins des sols. Enfin, le compost permet de faire des économies importantes en réduisant le coût pour l’évacuation des déchets.


En pratiquant le compostage, vous sortirez deux fois moins de sacs poubelles !


De quoi s’agit-il ?

Le compostage est le processus de décomposition et de transformation naturelle des matières organiques telles que les déchets de cuisine ou du jardin.

Ce processus s’accomplit naturellement grâce à un extraordinaire réseau d’êtres vivants (micro-organismes, insectes, vers …) qui collaborent étroitement à transformer toute matière organique en sol fertilisant et très riche que l’on nomme compost.


Composter c’est recycler ses déchets organiques provenant de la cuisine, du jardin ou du bureau en une matière utile pour le sol et pour les plantes. C’est valoriser et recycler nous-même nos déchets organiques.


Le compost est un amendement organique qui a l’aspect et la consistance d’un terreau meuble, presque noir, et qui sent bon la terre des bois. Il a la particularité de contenir des éléments nourriciers (sels minéraux et oligo-éléments) et de l’eau qu’il ne libère, de manière progressive, qu’au moment où les plantes en ont besoin.


Le compostage est un art, à la portée de tous, qui s’inspire de la nature. En forêt par exemple, toute une série de matières organiques comme les feuilles, les branches, ou les arbres qui tombent se décomposent au sol. Ces « déchets » n’envahissent pas le sol forestier. Ils sont transformés, compostés par des organismes vivants décomposeurs et deviennent de l’humus qui enrichit le sol.


A quoi ça sert ?

Le compostage permet de :

  • Diminuer de 40% à 60% le volume de nos poubelles d’ordures ménagères.

  • Economiser des sommes importantes de coûts de ramassage des ordures ménagères, de transport et de gestion des sites d’enfouissement et d’incinération.

  • Réduire la pollution de l’air, de l’eau et des sols, ainsi que la quantité de gaz à effet de serre que produisent nos déchets de cuisine dans les déchetteries.

  • Enrichir la terre avec un excellent fertilisant naturel pour le jardin.

Comment débuter le compostage ?


Les étapes à suivre :

  • Choisir un mode de compostage (en composteur ou en tas).


Un kit de compostage est souvent disponible en déchetterie moyennent les coûts de fonctionnement du service. Par exemple à Pompignac, nous dépendons du SEMOCTOM (Syndicat de l’Entre-deux-Mers-Ouest pour la Collecte et le Traitement des Ordures Ménagères). Il est possible d’obtenir un kit de compostage comprenant un composteur de 400 litres (80 cm x 80 cm au sol), un mélangeur (pour remuer de temps à autres les matières à composter) et un bio seau (qui permet le stockage de la cuisine au composteur) pour 10,50 € (prix en juin 2020). Il est possible de se faire livrer son kit à domicile ou de le récupérer au SEMOCTOM de Saint Léon.


Vous pouvez en faire la demande sur leur site internet à cette adresse :



Le compostage peut également se faire en tas à même le sol. Le procédé sera le même que dans un composteur mais peut être plus difficile à gérer notamment au niveau de l’humidité.

  • La position idéale : un endroit ombragé et facile d’accès (car il faudra régulièrement y déposer ses déchets en toutes saisons et tout temps), à l’abri du vent, au contact direct de la terre ameublie.

  • Couvrir le fond du composteur de 5 à 10 cm d’épaisseur de feuilles mortes, de broyats ou de paille.

Et voilà votre composteur est prêt à recevoir tous vos déchets organiques ! Tous ? Pas tout à fait…


Qu’est-ce que je peux composter et comment ?


Tout d’abord, il est important de différencier ce qui est vivant et ce qui ne l’est pas !

La matière organique c’est tout ce qui provient des êtres vivants : les plantes, les animaux, les champignons, les insectes, … et qui est donc biodégradable.

Le reste, ce sont pour la plupart des matériaux inertes (sans vie) qui viennent du monde minéral (comme le sable, les roches, les argiles, les minerais et l’eau) ou qui ont été fabriqués par l’homme (le plastique, le verre, le métal).

C’est à partir de ce critère que l’on pourra définir ce qui peut être compostable ou non.


Deux principaux types de déchets organiques peuvent être composter :


Les déchets dits « humides » ou « verts » (riches en azote) : https://www.youtube.com/watch?v=RpoUHpJqkrk

· Restes de fruits et légumes (crus ou cuits)

· Agrumes (en petite quantité)

· Les restes de repas

· Thé (avec sachet papier)

· Tonte de gazon (en couche mince)

· Plantes d’intérieur

· Fleurs fanées

· Déchets du potager

· Mauvaise herbe (sauf chiendent et attention aux plantes à graines)

· Algues



Les déchets « secs » ou « bruns » (riches en carbone) : https://www.youtube.com/watch?v=UwfgUgmBTDc

· Broyat de branches

· Feuilles mortes

· Cartons (en petits morceaux)

· Papier

· Marc de café et filtre

· Paille et foin

· Ecorces

· Ecales (noix, amande, arachide, …) et noyaux

· Serviettes en papier, mouchoirs

· Sciure de bois (non traité)


Puis, il y a d'autres déchets plus complexes :

Les déchets difficilement compostables :

· Le pain : la croûte humide peut développer un champignon bien connu pour ses propriétés bactéricides : le penicillium. Aucun danger pour le processus de compostage mais il sera plus long. Il est conseillé de l’émietter et de l’humidifier pour accélérer sa décomposition car il n’y a pas d’ouvriers décomposeurs sans humidité.

· Les produits laitiers

· Les déchets carnés (viande/poisson)

· Les graisses alimentaires

· Le chiendent et mauvaises herbes à graines (les faire sécher au soleil plusieurs jours)

· Les cendres

Il est possible de composter ces déchets en petites quantités et en petits morceaux et de les placer au centre du compost pour une meilleure décomposition.


Les déchets qui ne se décomposent pas et sans intérêt pour le compost :

· Les os, les arrêtes

· Les coquilles de coquillages

· De la terre ou des pierres

· Les coquilles d’œufs broyées : les vers du compost peuvent se servir des petits morceaux de coquilles pour broyer les morceaux de déchets qu’ils ingèrent.


Les déchets à ne pas mettre dans un composteur :

· Les litières d’animaux

· Les plantes traitées par herbicides ou fongicides ou malades


Et bien sûr ne compostez pas les produits synthétiques non biodégradables (verre, métaux, plastiques, tissus synthétiques, sacs d’aspirateur et son contenu), les couches culottes, les bois vernis ou peints, les produits chimiques, les mégots de cigarette, les lingettes imprégnées.



Attention aux différents sachets en papier ou biodégradables. Certains contiennent du plastique ou sont difficilement compostables. Dans le doute, il est préférable de se fier au label : OK Compost Home.



Voici un tableau récapitulatif téléchargeable et imprimable :

Tableau déchets compost
.pdf
Télécharger PDF • 198KB

Pour un bon fonctionnement du processus, le compostage doit être réalisé dans des conditions qui respectent les trois règles de base :


  • Equilibre vert/brun : 50% de chaque.

Le stockage de matière brune est très utile pour éviter les nuisances par l’installation d’un bac de broyat par exemple ou une tour à feuilles l’automne.


  • Aération : grâce à la structure des matières brunes.

Veiller à une aération optimale. L’apport d’air est en effet primordial pour permettre aux organismes du compost de faire leur travail correctement. L’aération peut se faire soit avec une tige aératrice (ou mélangeur) qu’il faut enfoncer dans le compost, soit par retournement. Ce brassage encourage par ailleurs la hausse des températures oscillant entre 50 et 60°C plusieurs fois et/ou pendant de longues périodes afin de détruire les graines de mauvaises herbes ou les maladies.

Il faut donc régulièrement retourner, brasser le compost, afin de le décompacter. L’idéal pour un bon fonctionnement est une fois par mois si les apports sont importants ou tous les trois mois si les apports sont équilibrés et en petites quantités.

Plus un compost aura été aéré et retourné, plus l’équilibre entre les matières azotées et carbonées aura été respecté et les matières déchiquetées, plus le compost mûrira vite.


  • Humidité : grâce à l’eau contenue dans les matières vertes.

Le compost doit toujours être humide et son humidité doit être comparable à celle d’une éponge essorée. Un manque d’humidité entraîne la mort des micro-organismes. Si le tas est sec, il faut donc ajouter de l’eau et bien mélanger ou laisser ouvert le composteur un jour de pluie. Par contre, trop d’humidité entraîne une mauvaise odeur, il faut alors ajouter de la matière brune.

Un bon compost est homogène, de belle couleur noire, avec peu de matériaux reconnaissables. Le bois, qui se décompose plus lentement et qu’on retrouve très régulièrement dans un compost mûr, doit, dans le cas des brindilles, être fragmentable entre les doigts. Le compost mûr doit également être de faible humidité, aéré, sentir l’odeur de sol forestier et contenir peu ou pas de semences pouvant germer.

Comment utiliser le compost ?


100% gratuit et 100% naturel, le compost est un amendement idéal pour le jardinage. Il suffit de l’adapter aux besoins des plantes aux différentes périodes de l’année.


Le compost peut être tamisé avant utilisation. Ce n’est pas une étape obligatoire mais elle est utile. Elle sert à enlever les gros morceaux qui ne sont pas encore décomposés. Ces morceaux pourront retourner dans le bac à compost où ils serviront d’activateur.


Le compost peut être utilisé pratiquement pour tout : le gazon, les jardinières, les arbres, les plantes d’intérieur, le potager, toutes sortes de culture… Il améliorera la structure et la vie du sol, augmentera la rétention en eau du sol, enrichira celui-ci en matières organiques.


Attention : le compost est si riche qu’il ne peut être utilisé pur, pour les plantes en pots ou jeunes plants. Il faut le mélanger à du vieux terreau. Seules les cucurbitacées ou les tomates peuvent pousser directement dans du compost pur. Au jardin, on appliquera annuellement une couche de compost à la surface du sol.


Quelques problèmes… et solutions !


Mon compost a une mauvaise odeur : le problème d’odeurs ne vient pas des matières que l’on met dans le compost mais de l’équilibre entre ces matières. Pour composter de manière optimale, il est indispensable de veiller à un équilibre (50/50) et à un bon mélange entre les matières dites brunes et les matières vertes. Ces dernières sont en effet des matières riches en azote qui sont peu structurantes et ont un taux d’humidité assez élevé. Compostés seuls, ces déchets se tassent et créent un milieu sans air qui est responsable des mauvaises odeurs. Sans oxygène, les déchets entrent en fermentation anaérobie (en l’absence d’air) avec transformation du carbone en méthane et autres gaz responsables des mauvaises odeurs.


Une nuée de moucherons est présente dans mon composteur : Pour éviter au maximum les moucherons, il faut incorporer les déchets au milieu du composteur (surtout les déchets issus de matières riches en sucres tels que des fruits) et les recouvrir par des matières brunes et/ou sèches. Il est également possible de recouvrir le compost par un carton ou géotextile de la dimension du composteur. Il suffira de soulever ce carton ou textile à chaque fois que l’on introduira de nouveaux déchets.


Prêt à composter ?


Vous avez toutes les clés en mains pour commencer le compostage ! Vous avez encore quelques questions ?


N’hésitez pas à nous contacter :

Nous nous sommes formés aux pratiques du compostage et nous sommes aujourd’hui Guides Composteurs ! (Formation validée par l’ADEME)


Envie d’être initié et de participer à un atelier sur le compostage ? Suivez nos actualités ou contactez-nous ! Nous serons ravis de vous rencontrer !

Nous pouvons vous accompagner dans un projet de compostage individuel ou partagé.


L’association est membre du Réseau Compost Citoyen.



Pour aller plus loin :


Réduire les déchets de jardin et jardiner sans pesticides : https://www.jardiner-autrement.fr/


Sources :



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