LA HAIE CHAMPÊTRE
Dernière mise à jour : 12 janv. 2021
1 - La haie champêtre une alliée du développement durable
La haie champêtre est une alliée précieuse du développement durable de nos territoires.
Les haies sont indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes. Elles permettent de faire le lien entre les différents éléments du paysage et de réduire l'incidence des pratiques humaines sur l'environnement qu’elles soient agricoles, industrielles, urbaine ou même récréatives. Les haies possèdent des intérêts agronomiques et écologiques reconnus et leur protection et leur développement devraient être une priorité.
Pourtant, les haies sont en régression sur tout le territoire français et particulièrement en Gironde. Elles sont globalement délaissées car elles sont souvent considérées comme des contraintes, occupent de l’espace cultivable, font de l'ombre aux cultures, coûtent cher à l'entretien, et morcellent ou cachent le paysage.
Actuellement, on estime qu'il ne reste que 30 % des haies présentes au début du siècle dernier. Cette baisse des intérêts environnementaux pour la haie champêtre, se traduit par une chute de la biodiversité directement liée comme la micro faune, la macro faune et la méga faune. Il faut aussi prendre conscience qu'avec le changement de climat actuel, les pics de température ainsi que la fréquence des violents événements climatiques qui ne vont cesser d'augmenter la disparition de la haie champêtre, va aggraver l’érosion et l’appauvrissement des sols.
Les haies champêtres jouent un rôle de tampon entre les évènements environnementaux néfastes et la biodiversité qui l'habite. Les haies champêtres seront déterminantes pour le développement de l'agriculture de demain. La conciliation durable de l'activité agricole et de l'équilibre environnemental, et tout particulièrement en Gironde avec la présence importante de la monoculture viticole, doit accompagner cette reconquête du territoire par la haie champêtre pour la protection de l'environnement et le bien de l’humanité.
Nous devons nous engager sur notre territoire dans la préservation et la plantation de haies champêtres. Cela passe par la sensibilisation des acteurs territoriaux, les communes, les intercommunalités, les agriculteurs et viticulteurs, les habitants des villes et campagnes. Nous sommes tous concernés. Les bénéfices de la réimplantation actuelle de haies champêtres sont aussi un investissement pour les générations futures.
2 - Histoire de la haie champêtre
La haie est née au cœur du bocage. Elle en est même la pièce maîtresse. Marqueur des paysages de nos campagnes, la haie servait essentiellement d’enclos pour le bétail puis de délimitation parcellaire.
Dans les années 50, la plupart des haies ont été détruites au profit des remembrements parcellaires. Les conséquences de cette mutation du paysage furent multiples : érosion des sols, surexposition des parcelles aux grands coups de vent, baisse de la biodiversité…
Finalement, à partir des années 70, on commence à replanter des haies dans les champs, en particulier pour leur rôle de brise-vent.
De nos jours, la haie champêtre est à la mode et se glisse même jusque dans les villes. Malheureusement, aujourd’hui encore, certains prescripteurs du paysage et urbanistes, proposent des haies de thuyas, cyprès lauriers palme et espèces indigènes pour composer les haies. Ces haies sont composées d'une même essence végétale, à croissance rapide, ce qui peut apparaître comme un avantage au départ, mais devient vite une contrainte majeure lorsqu'il s'agit de les tailler plusieurs fois par an.
Il y a aussi un effet de banalisation du paysage, de plus l’appauvrissement en biodiversité vient allonger la liste des inconvénients.
La prudence s'impose aussi avec les plantes exotiques/ornementales envahissantes : arbre à papillons, sumac, Renouée du Japon. A l'instar des insectes invasifs qui ont des impacts négatifs sur notre environnement.
3 - Pourquoi planter une haie champêtre ?
La haie champêtre est le refuge privilégié d’une faune indispensable. Elle joue un rôle capital dans les jardins. Elle est à la fois un lieu de refuge et de garde-manger de nombreux insectes, oiseaux et petits animaux. Quelques arbustes suffisent pour créer de véritables petits écosystèmes, passionnants à observer. Les oiseaux se réfugient dans les haies pour construire leur nid tandis que d’autres raffolent des baies qu’ils peuvent y trouver.
Les oiseaux sont des auxiliaires de culture pour aider à se débarrasser des nuisibles, comme les limaces, les escargots, les chenilles.
Les petits mammifères terrestres tels que les hérissons, belettes ou hermines adorent se réfugier à l’abri des arbustes de haie, et participent à enrichir cet écosystème. Au printemps, lorsque les arbustes sont en fleurs, les insectes butineurs viennent fréquenter les espèces mellifères, et enrichissent cette biodiversité qui se régule d’elle-même. Le but de la haie champêtre est d'instaurer un équilibre entre les milieux anthropiques et les espaces naturels.
La haie champêtre fait l’unanimité pour ses qualités ornementales qui sont remarquables : ses couleurs évoluent au rythme des saisons et offrent un décor vivant.
La haie champêtre assure bien d’autres fonctions au jardin qu’un brise vue, elle est une alternative à la banalisation des paysages. Les haies champêtres modulent l'espace, délimitent des zones, orientent le champ de vision. Elles mettent en relief la géographie locale en suivant les lignes de crêtes des coteaux, les méandres des cours d'eau (voir article sur la ripisylve). Les haies champêtres vont relier un bâtiment à son environnement, l'intégrer au paysage. Une haie composée d'essences locales diversifiées mettra en valeur la spécificité du terroir et changera d'aspect au rythme des saisons.
Traditionnellement, on a l’habitude de planter des haies en bordure de jardin pour servir de clôture et de protection des regards. Si vous décidez de planter une haie champêtre à la périphérie de votre terrain prenez le temps de la réflexion sur son utilité car la haie champêtre peut aussi être plantée pour d’autres usages :
· Délimiter des espaces à l’intérieur d’un jardin, pour délimiter des espaces avec des arbustes de petite taille.
· Protéger des courants d’airs en fond de jardin.
· Valoriser un vieux mur défraîchi, un recoin délaissé…
· Créer un décor bucolique et apporter le mystère d’un fouillis végétal.
La haie champêtre s’adapte à tous les environnements : mini jardin, vastes espaces, proximité du voisinage. Le choix des espèces vous permettra de réaliser des combinaisons différentes : avec du feuillage caduc, du persistant, des essences décoratives, des feuillages colorés, des arbustes à fleurs.
Ainsi s’ajoute aux nombreux services écologiques rendus par les haies champêtres, leurs bienfaits environnementaux et économiques. Les haies champêtres représentent une alternative à l’emmurement et la monotonie des paysages. Il faut savoir qu’un mur artificiel ne constitue pas un bon brise vent. Le vent escalade, se comprime et accélère au passage du mur puis redescend derrière lui en tourbillonnant sur une distance de deux fois sa hauteur. Ces ouvrages sont donc contre productifs.
4 - Bénéfices environnementaux de la haie champêtre
Les haies champêtres sont habituellement implantées en tant que zones tampon, ce sont des remparts contre les dérives environnementales.
Ainsi, la plantation de haies champêtres riveraines ou ripisylves à proximité immédiate des cours d'eau répond à plusieurs avantages, comme la protection des berges contre l'érosion.
Pour assurer un rôle antiérosif, les haies doivent être installées à des endroits clés, c'est-à-dire le long des fossés et des ruisseaux, de préférence en amont, sur des talus et perpendiculairement au sens de la pente. Les haies participent aussi à l’amélioration de la qualité des sols par restitution du carbone et de l'azote au sol et une augmentation du taux d'humus.
Elles maintiennent aussi la qualité des eaux superficielles et souterraines, améliorant la porosité des sols, avec un rôle naturel de phyto-épuration. Les haies préservent aussi la qualité de l’eau par un travail de filtration et de rétention des boues et des éléments toxiques charriés par le vent et la pluie. La qualité de l'eau s’améliore par la fixation de certains éléments au niveau racinaire allant jusqu’à la filtration de particules extrêmement fines que les installations artificielles d’assainissement ne peuvent filtrer. Les haies champêtres constituent ainsi un rempart physique contre les dérives des traitements chimiques agricoles modernes.
La haie champêtre fournit une protection contre le vent en ralentissant la course du vent. Les haies brisent et dispersent la force du vent, elles participent, par l’enracinement, au maintien de la végétation et évitent le déracinement ou la mise à plat des cultures. Une haie tempère les écarts du climat, une haie haute de feuillus protège du vent sur une distance de 10 à 15 fois sa hauteur : elle est un frein contre l'érosion éolienne, elle tempère les écarts de température et limite les dégâts sur les autres végétaux.
5 - Bénéfices climatiques et écologiques des haies champêtres
Développer la végétation locale à proximité des logements est un bon moyen de réguler les températures extérieures. La présence d'arbres caducs permet de réduire la température ambiante de 4 à 8°C en période estivale. De par la variété d’essence qui les compose les haies sont plus adaptées au changement climatique. Les haies participent à la protection contre les fortes chaleurs et le gel grâce à l'ombre et au rayonnement des arbres. On réduit ainsi l'évapotranspiration des cultures. Sur les parcelles agricoles, les haies contribuent à une limitation des impacts des gelées tardives et à une amélioration de la qualité de l'air.
Les haies sont un refuge pour les auxiliaires de cultures qui sont des organismes vivants qui fournissent des services écosystémiques permettant de faciliter la production agricole. Ils remplacent tout ou partie du travail et des intrants apportés par l’agriculteur. Cela englobe des microorganismes et des invertébrés antagonistes de bio-agresseurs ainsi que des vertébrés tels que certains oiseaux, mammifères et amphibiens se nourrissant de ravageurs ou de graines de mauvaises herbes. On y retrouve aussi les insectes pollinisateurs qui permettent la fécondation de plantes cultivées. Les haies permettent donc un maintien de la biodiversité animale et végétale (création de niches écologiques et apport de nourriture).
Les haies champêtres représentent des éléments de diversification floristique et faunistique. Les haies champêtres constituent une zone de refuge, de nourrissage et de reproduction pour un grand nombre d'espèces (entomofaune, avifaune, herpétofaune, mammifères…). Le choix des essences est important. Il doit permettre des floraisons étalées dans le temps, une fructification diversifiée (fruits charnus, secs, petits, gros...), des feuillages caducs, persistants polymorphes (feuillages rêches, rugueux au touché) assurent la garantie d'héberger un cortège faunistique amélioré et fonctionnel. Certaines de ces espèces peuvent avoir une utilité particulière en viticulture. Au sein des écosystèmes, les populations d'insectes ou acariens phytophages peuvent être limités par un cortège d'ennemis naturels. Ces derniers peuvent être des parasitoïdes ou des prédateurs d’œufs, de larves, des nymphes ou d'adultes. Ces relations constituent des relations trophiques très diversifiées et souvent complexes. La méthode de lutte qui repose sur le principe de l'amélioration des conditions favorables aux ennemis naturels des ravageurs est appelée "lutte biologique par conservation".
La haie champêtre est un corridor écologique favorable au déplacement et à la reproduction de la faune sauvage (voir article sur les trames vertes et bleus) en contribuant à maintenir la biodiversité et renforcer le lien avec notre paysage. Pour être complètement équilibré, un territoire doit posséder un maillage de haies s'appuyant sur les éléments écologiques et réservoirs existant (bois existant, mares, arbres morts...) pour assurer les déplacements de la faune et de la flore. Il est possible d'orienter les projets de plantation pour raccorder les haies à un boisement existant avec les abords des propriétés.
La haie champêtre permet à la fois de produire de la biomasse, d'amortir le changement climatique par stockage de carbone, de protéger les cultures des extrêmes climatiques, du vent, de protéger les sols de l'érosion et de réduire les impacts environnementaux liés à la monoculture. Au cours de leur cycle, les haies peuvent constituer une zone d'hibernation ou de complément alimentaire (nectar floral) favorable au maintien et au développement de ces espèces sur les parcelles. D'autres prédateurs généralistes appartenant à différents groupes (carabes, araignées, opilions, staphylins, chrysopes...) peuvent avoir ces mêmes besoins.
Lorsque c'est possible, le maintien d'un enherbement naturel permanent associé à une gestion différenciée vient renforcer la biodiversité (plantes, pollinisateurs, vers de terre...).
Les haies sont aussi un lieu de prédilection pour les turdidés (grives, merles...) et les hérissons. Ils peuvent permettre de réguler les populations d'escargots. Parfois, quelques arbustes suffisent pour créer un petit écosystème favorable à l’installation d’une faune et d’une flore indispensables dans nos jardins. Indispensables et passionnantes puisque la haie est avant tout un espace vivant toujours en émulation ! Petits et grands seront captivés par ce lieu d’observation privilégié des oiseaux, insectes butineurs et petits mammifères.
6 - Les différents types de haies
La haie champêtre se compose d’arbres et d’arbustes de différentes essences. C’est ce que l’on appelle la haie « mixte ». Ce type de composition permet de recréer une diversité végétale précieuse pour notre environnement.
La taille libre est la plus appropriée pour les espèces végétales qui composent ce type de haie. Les arbustes champêtres s’épanouissent vraiment lorsqu’ils gardent leur forme naturelle. Par ailleurs, ce mode de conduite offre beaucoup de liberté et un style bucolique tout à fait charmant avec les branchages qui se balancent au gré du vent. Cependant, une haie libre ne signifie pas pour autant de la laisser à l’abandon. Disons que l’évolution de la haie pourra être contrôlée par une taille régulière, mais pas stricte pour autant. Voici les dénominations de différentes typologies de haies :
Petit brise vent : (3 à 6 mètres) Alignement d'arbustes menés en cépées (voir page 12), destiné à protéger du vent
Haies taillées : Association d'arbustes maintenus à une hauteur inférieure à deux mètres par la taille des trois faces de la haie
Ripisylve : Forêt, parfois réduite à une haie, le long d’un cours d’eau (constituée d’essences qui aiment l’eau).
Grands brise-vent : (plus de 6 mètres) Rangée d’arbustes en cépées et d’arbres de haut-jet, destinée à protéger du vent
Bandes boisées : Alignement boisé de 6 à 12 mètres de largeur, ayant le rôle de brise-vent.
7 - Les différents types d’essences de haies
Les arbres de haut jet
Châtaigner (Castanea sativa), Chêne pédonculé (Quercus robur), Chêne pubescent (Quercus pubescens), Érable plane (Acer platinoïdes), Érable sycomore (Acer pseudoplatanus), Frêne commun (Fraxinus excelsior), Merisier (Prunus avium), Saule blanc (Salix alba) *, Saule marsault (Salix caprea) *
Les arbres de moyen jet
Alisier blanc (Sorbus aria), Aulne glutineux (Alnus glutinosa) *, Bouleau (Betula pendula), Cerisier tardif (Prunis cerotina), Charme (Carpinus betulus), Chêne vert (Quercus ilex), Cormier (Sorbus domestica), Érable champêtre (Acer campestre), Laurier tin (Viburnum tinus), Noyer (Juglans regia), Poirier sauvage (Pyrus communis), Pommier sauvage (Malus communis), Prunier sauvage (Prunus insititia), Sorbier des oiseleurs (Sorbus aucuparia), Tilleul à petites feuilles (Tilia cordata)
Les arbustes
Cornouiller mâle (Cornus mas), Cornouiller sanguin (Cornus sanguinea), Églantier (Rosa canina), Fusain d'Europe (Euonymus europaeus), Griottier (Prunus cerasus), Groseillier à maquereau (Ribes uva crispa), Néflier (Mespilus germanica), Nerprun alaterne (Rhamnus alaternus), Nerprun purgatif (Rhamnus cathartica), Noisetier (Corylus avellana), Prunellier (Prunus spinosa), Sureau noir (Sambucus nigra), Troène (Ligustrum vulgare), Bourdaine (Rhammus frangula), Buis (Buxus sempervirens), Cerisier à grappes (Prunus padus), Houx (Ilex aquifolium), Viorne lantane (Viburnum lantana), Viorne obier (Viburnum opulus)
8 - Législation à respecter
Haies mitoyennes
Code civil art. 666 à 670 et 1322 Réalisation des plantations, taille, élagage et remplacement des pieds manquants à frais communs
Distance de plantation
Code civil art. 671/1 Les arbres, arbrisseaux et arbustes doivent être plantés à au moins : - 2 mètres de la limite séparative pour les haies de plus de 2 mètres de hauteur, - 0.5 mètre pour les haies inférieures à 2 mètres.
Entretien et responsabilité
Code civil art. 673 Le voisin envahi par la haie peut contraindre le propriétaire à la tailler.
Chemins et sentiers d’exploitation
Frais d’entretien à partager entre les usagers (de façon proportionnelle à l’intérêt et à l’usage de chacun).
Distances de plantation sur les chemins ruraux
Arrêtés municipaux, Décret sur l'entretien des haies bordant les chemins ruraux :
La commune doit assurer le libre passage sur les chemins publics mais n’a pas l’obligation de les entretenir. La plantation est possible si elle respecte les conditions de visibilité, d'élagage et de distances (dépend de la commune).
Distance de plantation en bordure de route
Code de la voirie routière, art.L.111-1 et suivante Le projet doit être soumis à l’avis de la direction départementale de l’équipement. Les distances minimales à respecter sont : - 0.5 mètre pour les haies de moins de 2 mètres, - 2 mètres pour les haies de plus de 2 mètres
Voies ferrées
Art. 3, 10 et 15 du 15/07/1845, Les distances minimales à respecter entre une haie et la limite de voie ferrée sont : 6 mètres (arbres) et 2 mètres (haies vives).
9 - Comment protéger la haie champêtre
Le document d'urbanisme
Article L130-1 du code de l’urbanisme et 123-1-54 Inscrire l'arbre ou la haie en tant qu’Espace Boisé Classé (EBC) dans le Plan Local d’Urbanisme (PLU) avec un périmètre de protection dont le rayon correspond à la hauteur des arbres adultes. Ils ne pourront pas être abattus sans autorisation.
L'arrêté préfectoral
Article L. 126-3 du code rural
Le préfet peut prononcer la protection de haies, existantes ou à créer, soit lorsque les emprises foncières ont été identifiées dans le cadre d'un remembrement, soit lorsque le propriétaire en fait la demande. Dans ce dernier cas, si les haies en question séparent des parcelles données à bail, le preneur doit donner son accord.
La destruction des haies ainsi protégées est soumise à l'autorisation du préfet.
Le code civil
Code rural et de la Pêche Maritime art. L511-3 et
D511-1
Code Civil art. 1134
Code Civil art. 693
Dans les cas suivants, l'arrachage n'est pas possible même pour les arbres ne respectant pas la législation :
· La haie est située sur un site où un règlement particulier permet de la conserver (règlement de copropriété, cahier des charges de lotissement, règlement de lotissement, Espace Boisé Classé,...).
· La haie est dans une commune où un usage constant et reconnu permet de la conserver. Il existe un titre ayant la valeur d'une servitude de plantation (convention entre voisins).
· La haie est située sur une parcelle issue de la division d'un terrain en plusieurs propriétés. La « destination du père de famille » est une servitude qui s’applique et permet aux propriétaires successifs de conserver cette haie. Les arbres font plus de 2 m de haut depuis plus de trente ans.
10 - Recommandation
Pour finir je vous recommande si vous voulez planter des haies champêtres en Gironde de contacter l’Association : Arbres et Paysages en Gironde qui propose les services suivants aux planteurs de haies champêtres : https://www.arbres-paysages.fr/
C’est une association type loi 1901 de planteurs de haies animée par une équipe de 4 salariés et dirigée par un Conseil d'Administration de 10 membres. Elle possède l'agrément départemental au titre de la Protection de l'Environnement depuis novembre 2005. Elle intervient sur l'ensemble du département de la Gironde et coordonne depuis 1996 des programmes de plantations de haies à base d'essences champêtres, en milieu rural, subventionnés par les Collectivités Territoriales (Région Nouvelle Aquitaine, Conseil Départemental de la Gironde, Bordeaux Métropole).
aide à la définition du projet de plantation en fonction des objectifs du planteur,
choix et association des espèces, en fonction des contraintes techniques (microclimat, nature du sol, exposition…) et des préférences du planteur,
aide à la constitution des dossiers techniques pour l'obtention des subventions,
fourniture des jeunes plants, du paillage biodégradable et des protections contre les cervidés et rongeurs,
conseils techniques pour les travaux de sol et la plantation en elle-même,
suivi de la haie pendant les premières années de végétation : conseils pour la taille et regarnis éventuels l'année suivant la plantation.
Les programmes qui sont proposé s'adressent à toute personne souhaitant planter des haies ou arborer un terrain :
• agriculteurs, viticulteurs, maraîchers, apiculteurs
• propriétaires fonciers, chasseurs, campings
• collectivités territoriales, syndicats
Cette Association est à votre disposition pour un entretien ou des renseignements complémentaires. Et s’occupe concrètement de tout projet de plantation de haies ou de projets agroforestiers. La visite et le premier devis sont gratuit.
11 - Sources
Guide technique - Les haies bocagères [archive] sur le site du conseil général du Calvados (www.calvados.fr)
Biodiversité en sursis - Rôle du bocage pour les reptiles et les amphibiens [archive] Aurélien Prudor
Cogneaux Christian, Gambier Bernard, Plantes des haies champêtres, éd Rouergue, (ISBN 978 2 8126 0033 3) (Prix Redouté 2010)
Higounet C., Les grandes haies forestières de l’Europe médiévale, Revue du Nord, tome LXII, no 244, janvier – mars 1980, p. 213- 220, Lille, Université de Lille III, Faculté de Sciences Humaines, 1980.
Houzard G., Les Massifs forestiers de Basse-Normandie, Brix, Andaines, Écouves, thèse de doctorat d’État, Caen, université de Caen, 1980.
Kergoat, Serge, Animaux du bocage, du plus petit au plus grand, Locus Solus, dl 2019
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